-
La Vendée et Napoléon
La Vendée et Napoléon est un projet réunissant, autour de ce thème, un ensemble d’articles signés par différents historiens et spécialistes du sujet. Plus de trente auteurs ont ainsi été sollicités pour présenter une description de la Vendée au sortir de la Révolution, mais aussi un regard sur l’action du Premier Consul puis de l’Empereur. À travers dix parties et une quarantaine d’articles, les auteurs posent la question de la pacification en Vendée, de ses réussites, de son efficacité, de ses limites, de ses fragilités mais aussi de ses ambiguïtés. Sous la direction de Grégoire Moreau (diplômé en Histoire moderne de l’ICES) et de Laurent…
-
Jean Allard, l’enfant survivant de la virée de Galerne
Au printemps 1793, dans l’ouest de la France éclatent des troubles connus sous le nom de Première Guerre de Vendée. Après un printemps et un été ponctués de victoires éclatantes (excepté Nantes), l’automne s’avère beaucoup complexe pour les insurgés. Ainsi, le 17 octobre, les armées Vendéennes connaissent une sévère défaite près de Cholet et il est alors funestement décidé de franchir la Loire. L’objectif est de prendre un port permettant aux alliés anglais et à l’armée des Prince de les rejoindre dans la lutte. Plusieurs dizaines de milliers de civils suivent l’armée Royaliste dans ce qui est nommée la Virée de Galerne. Malgré de belles victoires leur permettant notamment de…
-
Traces des Guerres de Vendée dans les registres d’état civil et de catholicité du Nord Deux-Sèvres
Dans l’Ouest de la France, à la toute fin du XVIIIe siècle, durant la Révolution française, se déroula une des pages les plus tragiques de l’histoire contemporaine : une guerre civile connue sous le nom de Guerre(s) de Vendée. La période la plus violente, celle des grandes batailles, de l’expédition outre-Loire, puis des colonnes infernales et de l’ultime résistance dure de mars 1793 (début de la révolte) au premier semestre 1796 (moment où la population déposa massivement les armes et qui vit disparaître les derniers chefs : Stofflet (fusillé en février), Charette (fusillé en mars), Sapinaud et d’Autichamp (capitulent en mai), Forestier (quitte la France au début de l’été)…). La zone insurgée…
-
Glane Historique : Le décès de l’écrivain John Oswald retrouvé
John Oswald étais un philosophe, écrivain et poète d’origine écossaise (il est né à Edimbourg) à une date incertaine à ce jour (les biographes pensent qu’il serait né entre 1755 et 1760 voire même… 1730 !). Auteur de nombreux ouvrages dont le remarqué à l’époque “The cry of nature or an appeal to mercy and justice on behalf of persecuted animals” en 1791. Officier dans le régiment royal d’Ecosse, il participa à différents conflits (contre la Révolution américaine ou encore en Indes) avant de se consacrer finalement à ses écrits. Installé en France, à Paris, au début de la Révolution, il est naturalisé français en 1792 et s’illustre au sein des…
-
Petite chronique courlitaise durant l’Empire
Dans le bocage bressuirais et plus particulièrement dans le canton de Cerizay, le début de l’Empire n’est pas une période si calme. Tout comme dans le Lyonnais, mais aussi la Bretagne (les Louisets), l’Aveyron (les Enfarinés)… une partie de la population et de nombreux prêtres desservant ces paroisses refusent le Concordat. Dans le bocage, cette église anticoncordataire est tout simplement appelée la “Petite Eglise” et ses membres les “dissidents”[1]. L’ Empire étant grand dévoreur de soldats, simultanément un refus vis-à-vis de la conscription s’accentue. Notons que ce refus est exhorté par les prêtres anticoncordataires. Avec l’appui d’une partie de la population locale, ces conscrits réfractaires fuient les patrouilles de…
-
Joseph Vion, une icône Vendéenne
L’album de portraits que Louise du Vergier de la Rochejaquelein dessina durant l’été 1826 passé au château de Clisson de Boismé (Deux-Sèvres), est connu sous le nom d’ “album Chauvelin“. (Louise était née en 1804 au château de Citran en Gironde et épousa Achille Modeste Gilles Le Pays de la Riboisière en 1829 à Paris. Elle décéda sans descendance en 1832 à 28 ans, et c’est son neveu Louis de Chauvelin qui hérita des dessins). Ses modèles sont en grande majorité des personnes qu’elle côtoya durant cet été, même si une certaine “Lise Ruppin de Francfort, marchande de balais” fut croquée à Paris en mai 1826. Ces portraits vont…
-
Le mystérieux “général” Vendéen Louis-Jean Bouin
En 1895, l’historien Jacques Crétineau-Joly (1803-1875) publiait un ouvrage que resta longtemps un référence : “Histoire de la Vendée militaire“, cinq volumes publiés à Paris par la maison de la Bonne presse. Dans le premier volume, page 232, il écrivit : “Peu à peu, l’armée se recruta de braves officiers qui, comme Lacroix, du Rivault, de Beauvollier jeune, de Caqueray, de Chantreau, de Bernes, de Dieusie, de Brocourt, de Nesde, de Saujeon, de Brunet, Beaud-de-Bellevue, Grellier et de Fay, lui rendirent d’importants services. A tous ces gentilshommes, qui prenaient rang parmi les volontaires, il se joignit des bourgeois de plusieurs villes voisines et des paysans qui n’avaient point encore pris part au…
-
La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat ? (Première partie)
Il y a une vingtaine d’années, nous avions entrepris de nombreuses et longues recherches pour une monographie concernant une commune du nord des Deux-Sèvres. Plusieurs conférences issues de ces recherches avaient été données dont une dans le cadre de la Journée Historique de Legé de 2001 sur le thème le Concordat de 1801. Cette conférence s’intitulait “les conséquences du Concordat dans une petite commune du bocage des Deux-Sèvres, en territoire historique de la Vendée Militaire : Beaulieu-sous-Bressuire ». Un résumé non détaillé de cette conférence était présenté sur notre site « des Écrits et de l’Histoire ». Cet article est donc une synthèse de ces travaux enrichie par de nouvelles lectures, recherches… Toutefois, ce…
-
La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat ? (suite et fin)
Lire la Première partie de l’article L’abbé George Mademoiselle de La Haye-Montbault ne tarda à s’enquérir d’un autre prêtre. Mais la personnalité de l’abbé Audebert ne lui facilitait toujours pas la tâche. L’abbé Ozouf, prêtre réfractaire du diocèse de Coutances qui était parvenu à émigrer en Angleterre pendant la Terreur, et qui en 1801 avait refusé le Concordat, devint l’aumônier de la marquise de La Haye-Montbault à la mort de Letellier. Mais au décès de l’abbé Fossey desservant des Aubiers, Ozouf le remplaça auprès des dissidents de cette commune. Toutefois, il se déplaça de temps à autre à Beaulieu pour officier dans la toute nouvelle chapelle . Ce n’est qu’en…
-
Claude Dansard, un Révolutionnaire parisien héritier d’un prêtre réfractaire Vendéen.
La vie de Claude Dansard , fondateur de la Société fraternelle des patriotes de l’un et l’autre sexe. Fils d’un maître boulanger, Claude Dansard naquit le 2 juillet 1738 à Issoudun[1]. Nous ne savons que peu de choses de lui avant 1790, sauf qu’en tant que “maitre Es art en l’université de Bourges”, il épousa le 23 février 1762, en l’église de Saint-Gervais de la ville de Falaise (actuel département du Calvados), Marie Françoise Lenoir âgée de vingt-neuf ans[2]. Son épouse, originaire de la paroisse de Saint-Sulpice de Paris[3], marchande lingère et fille unique de Louis Lenoir Bourgeois de Paris, était veuve sans enfant de Claude Gombault maître teinturier.…