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La mort du général Lyrot à la bataille de Savenay
Enquête sur le décès du général Vendéen Lyrot
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Un étonnant touriste du XVIIIe siècle à la Pagode de Chanteloup près d’Amboise
Au début du XIXe siècle, François Sébastien Letourneux, ancien ministre de l’Intérieur en 1797/1798, couche sur le papier du manuscrit de ses mémoires le souvenir d’un voyage qu’il fit entre Nantes et Paris entre septembre et octobre 1784. Lors du voyage de retour, il passe par Amboise ; voici ce qu’il écrit : “A Amboise, nous visitames la superbe maison Chanteloup, d’un luxe plus que royale ; et nous remarquâmes la pagode ou pyramide chinoise ; monument élevé par l’orgueil de Choiseul, pour y transmettre avec la mémoire de sa disgrâce ministériel, les noms de tous les grands qui étaient venus le consoler dans son exil. Le visir y semblait insulter encore un…
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Leonor de Alorna, marquise d’Alorna, comtesse d’Oeynhausen
Mes recherches sur le général Henri Forestier m’ont amené à me pencher sur une autre figure historique : Leonora de Almeida Portugal Lencastre et Lorena, Marquise de Alorna et Comtesse d’Oeynhausen ; dite Alcide. Un drame familiale à la base de ses futurs engagements politiques ? Née à Lisbonne le 31 octobre 1750, elle est la fille de Don Joao de Almeida Portugal, second marquis de Alorna, et de Leonora de Lorena, fille du marquis de Tavora. Sa famille compte parmi les plus vieilles et les plus hautes du Portugal. Elle descend entre autres de Don Petro de Almeida, marquis de Castel-Novo, Comte de Assumar et vice-roi des Indes. Et pourtant malgré une…
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Traces des Guerres de Vendée dans les registres d’état civil et de catholicité du Nord Deux-Sèvres
Dans l’Ouest de la France, à la toute fin du XVIIIe siècle, durant la Révolution française, se déroula une des pages les plus tragiques de l’histoire contemporaine : une guerre civile connue sous le nom de Guerre(s) de Vendée. La période la plus violente, celle des grandes batailles, de l’expédition outre-Loire, puis des colonnes infernales et de l’ultime résistance dure de mars 1793 (début de la révolte) au premier semestre 1796 (moment où la population déposa massivement les armes et qui vit disparaître les derniers chefs : Stofflet (fusillé en février), Charette (fusillé en mars), Sapinaud et d’Autichamp (capitulent en mai), Forestier (quitte la France au début de l’été)…). La zone insurgée…
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Glane Historique : Le décès de l’écrivain John Oswald retrouvé
John Oswald étais un philosophe, écrivain et poète d’origine écossaise (il est né à Edimbourg) à une date incertaine à ce jour (les biographes pensent qu’il serait né entre 1755 et 1760 voire même… 1730 !). Auteur de nombreux ouvrages dont le remarqué à l’époque “The cry of nature or an appeal to mercy and justice on behalf of persecuted animals” en 1791. Officier dans le régiment royal d’Ecosse, il participa à différents conflits (contre la Révolution américaine ou encore en Indes) avant de se consacrer finalement à ses écrits. Installé en France, à Paris, au début de la Révolution, il est naturalisé français en 1792 et s’illustre au sein des…
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La tombe perdue du général Vendéen Isaac Daniaud-Dupérat retrouvée ?
Les nombreuses recherches effectuées ces dernières années autour du général Vendéen Henri Forestier et qui m’ont amené à la rédaction de plusieurs livres (A découvrir dans notre Librairie), m’ont en particulier entraînées sur la trace de sa dernière demeure. Le général fut inhumé au cœur de Londres à la fin de l’année 1806, dans la chapelle St-Gilles-in-the-Fields qui marquait alors l’entrée du cimetière de Saint-Pancras. Elle fut malheureusement détruite en 1890… Cette enquête pour retrouver le lieu de repos d’Henri Forestier me poussa également à rechercher celui de ses principaux lieutenants, au premier chef duquel : Isaac Daniel Jean Daniaud-Dupérat. Je ne me doutais pas que cette recherche allait être aussi…
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Joseph Vion, une icône Vendéenne
L’album de portraits que Louise du Vergier de la Rochejaquelein dessina durant l’été 1826 passé au château de Clisson de Boismé (Deux-Sèvres), est connu sous le nom d’ “album Chauvelin“. (Louise était née en 1804 au château de Citran en Gironde et épousa Achille Modeste Gilles Le Pays de la Riboisière en 1829 à Paris. Elle décéda sans descendance en 1832 à 28 ans, et c’est son neveu Louis de Chauvelin qui hérita des dessins). Ses modèles sont en grande majorité des personnes qu’elle côtoya durant cet été, même si une certaine “Lise Ruppin de Francfort, marchande de balais” fut croquée à Paris en mai 1826. Ces portraits vont…
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Le mystérieux “général” Vendéen Louis-Jean Bouin
En 1895, l’historien Jacques Crétineau-Joly (1803-1875) publiait un ouvrage que resta longtemps un référence : “Histoire de la Vendée militaire“, cinq volumes publiés à Paris par la maison de la Bonne presse. Dans le premier volume, page 232, il écrivit : “Peu à peu, l’armée se recruta de braves officiers qui, comme Lacroix, du Rivault, de Beauvollier jeune, de Caqueray, de Chantreau, de Bernes, de Dieusie, de Brocourt, de Nesde, de Saujeon, de Brunet, Beaud-de-Bellevue, Grellier et de Fay, lui rendirent d’importants services. A tous ces gentilshommes, qui prenaient rang parmi les volontaires, il se joignit des bourgeois de plusieurs villes voisines et des paysans qui n’avaient point encore pris part au…
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L’abbé François Jottreau, un curé sous la Révolution
L’abbé François Jottreau (parfois orthographié Jottereau) devint recteur de la paroisse de Beaulieu-sous-Bressuire (Deux-Sèvres) peut-être vers 1773, date à laquelle il offrit à cette petite commune du Bocage un cadran solaire que l’on peut encore admirer de nos jours dans la cour du presbytère et sur lequel il fit graver ces mots en latin : “Jottereau Rectori de Beaulieu 1773“ On ne sait que très peu de chose sur ce prêtre, si ce n’est que dans le cimetière actuel de la petite commune (aujourd’hui rattachée à Bressuire), une pierre tombale surmontée d’une croix porte l’inscription suivante : “Ici reposent les restes de M Jottereau curé de Beaulieu victime de la révolution de…
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Henri Forestier ou Leonor de Almeida… Un rédacteur mystérieux
The British Library conserve un document qui est la dernière lettre connue du général Vendéen Henri Forestier. C’est une lettre datée du 22 février 1806 et adressée à William Windham (ministre anglais de la Guerre de 1794 à 1801). Ce document est émouvant puisque Forestier, qui décédera d’une longue maladie à Londres le 14 septembre 1806, y évoque le mal qui le ronge et qui donc, finira par l’emporter à 31 ans. Ce n’est pas le seul intérêt de ce document, puisque le général Vendéen y explique qu’il est dans une situation dramatique (Forestier vient de voir échouer le vaste complot qu’il menait, depuis plusieurs années, contre Napoléon)[1], insiste sur…