XVIIIe Siècle
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Chanson patriotique de Leclerc de Lyon
Jean Théophile Victoire Leclerc D’Oze, alias Leclerc de Lyon fut connu sous la Révolution comme un membres des Enragés, mouvance politique se voulant représenter les sans-culottes et leurs attentes de vie moins chère. Mais moins connu sont ses talents de versificateur, et cela depuis sa jeunesse. Grâce à l’historien Claude Guillon, une Chanson patriotique de Leclerc de Lyon nommée histoire des Sans-Culottes parue dans le Journal des débats et de la correspondance de la Société des Jacobin du 20 juillet 1793 sur la prise des Tuilerie, nous est parvenue. Alors que, par une manœuvre de Robespierre, Leclerc venait d’être chassé des Cordeliers avec Jacques Roux, il fit paraitre le 20…
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L’exécution des sœurs de la Métairie à Nantes en 1793…
Entre réalité et œuvre artistique Voici ci-dessus un tableau ayant pour thème la répression à Nantes durant la période révolutionnaire, et plus particulièrement l’exécution des sœurs de la Métairie. Intitulé Épisode de 1793, à Nantes ou une Une exécution révolutionnaire sur la place du Bouffay, il fut réalisé par un peintre né dans la cité des Ducs, Auguste-Hyacinthe Debay. Provenant du musée d’Arts de Nantes, il est exposé au château des Ducs de Bretagne, musée d’Histoire de la ville. Notons que deux autres œuvres également conservées à Nantes au thème approchant qui est celui des noyades seront prochainement étudiées. Mais qui étaient elles ? Et pourquoi Debay les a-t-il plus particulièrement…
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Un étonnant touriste du XVIIIe siècle à la Pagode de Chanteloup près d’Amboise
Au début du XIXe siècle, François Sébastien Letourneux, ancien ministre de l’Intérieur en 1797/1798, couche sur le papier du manuscrit de ses mémoires le souvenir d’un voyage qu’il fit entre Nantes et Paris entre septembre et octobre 1784. Lors du voyage de retour, il passe par Amboise ; voici ce qu’il écrit : « A Amboise, nous visitames la superbe maison Chanteloup, d’un luxe plus que royale ; et nous remarquâmes la pagode ou pyramide chinoise ; monument élevé par l’orgueil de Choiseul, pour y transmettre avec la mémoire de sa disgrâce ministériel, les noms de tous les grands qui étaient venus le consoler dans son exil. Le visir y semblait insulter encore un…
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Leonor de Alorna, marquise d’Alorna, comtesse d’Oeynhausen
Mes recherches sur le général Henri Forestier m’ont amené à me pencher sur une autre figure historique : Leonora de Almeida Portugal Lencastre et Lorena, Marquise de Alorna et Comtesse d’Oeynhausen ; dite Alcide. Un drame familiale à la base de ses futurs engagements politiques ? Née à Lisbonne le 31 octobre 1750, elle est la fille de Don Joao de Almeida Portugal, second marquis de Alorna, et de Leonora de Lorena, fille du marquis de Tavora. Sa famille compte parmi les plus vieilles et les plus hautes du Portugal. Elle descend entre autres de Don Petro de Almeida, marquis de Castel-Novo, Comte de Assumar et vice-roi des Indes. Et pourtant malgré une…
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Frédéric Grelier de Concize, du survivant de la Virée de Galerne au cavalier napoléonien
Il y a quelques mois, je vous ai fait connaitre le destin de Jean Allard, jeune paysan ayant survécu à la Virée de Galerne ; cette fois-ci, voici celui d’un noble ayant échappé de justesse à la mort grâce à son jeune âge, Frédéric Grelier de Concize (Concise, Consize, Conscize…). Grelier n’est pas un patronyme tout à fait inconnu pour toute personne s’intéressant aux Guerres de Vendée. En effet Pierre Grelier écuyer seigneur de la Jousselinière dépendant de la Chapelle-Themer, capitaine du château de Fontenay en 1555 et ayant embrassé le Protestantisme eut une nombreuse descendance ; et les branches parentes de la Jousselinière, du Fougeroux et de Concize donnèrent, que ce…
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Portrait du général Vendéen Charles d’Autichamp et de son frère ?
En effectuant des recherches de crédits iconographiques concernant le général Vendéen Charles de Beaumont d’Autichamp, une surprise nous attendait. En effet, en consultant Google image, un portrait attira notre regard. Ce tableau ovale représente fort habilement deux jeunes garçons ; l’aîné porte un uniforme rouge garni d’un liseré argenté, aux boutons et à l’unique épaulette de la même couleur. Un gilet blanc laisse entrevoir une chemise de la même couleur. Notons le dernier bouton de son uniforme qui est fort curieux. Il tient dans sa main droite un stylet doré et dans la gauche une feuille où semble être représenté un plan de bâtiment. Le plus jeune habillé d’une chemise…
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Joseph Vion, une icône Vendéenne
L’album de portraits que Louise du Vergier de la Rochejaquelein dessina durant l’été 1826 passé au château de Clisson de Boismé (Deux-Sèvres), est connu sous le nom d’ « album Chauvelin« . (Louise était née en 1804 au château de Citran en Gironde et épousa Achille Modeste Gilles Le Pays de la Riboisière en 1829 à Paris. Elle décéda sans descendance en 1832 à 28 ans, et c’est son neveu Louis de Chauvelin qui hérita des dessins). Ses modèles sont en grande majorité des personnes qu’elle côtoya durant cet été, même si une certaine « Lise Ruppin de Francfort, marchande de balais » fut croquée à Paris en mai 1826. Ces portraits vont…
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Le mystérieux « général » Vendéen Louis-Jean Bouin
En 1895, l’historien Jacques Crétineau-Joly (1803-1875) publiait un ouvrage que resta longtemps un référence : « Histoire de la Vendée militaire« , cinq volumes publiés à Paris par la maison de la Bonne presse. Dans le premier volume, page 232, il écrivit : « Peu à peu, l’armée se recruta de braves officiers qui, comme Lacroix, du Rivault, de Beauvollier jeune, de Caqueray, de Chantreau, de Bernes, de Dieusie, de Brocourt, de Nesde, de Saujeon, de Brunet, Beaud-de-Bellevue, Grellier et de Fay, lui rendirent d’importants services. A tous ces gentilshommes, qui prenaient rang parmi les volontaires, il se joignit des bourgeois de plusieurs villes voisines et des paysans qui n’avaient point encore pris part au…
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Claude Dansard, un Révolutionnaire parisien héritier d’un prêtre réfractaire Vendéen.
La vie de Claude Dansard , fondateur de la Société fraternelle des patriotes de l’un et l’autre sexe. Fils d’un maître boulanger, Claude Dansard naquit le 2 juillet 1738 à Issoudun[1]. Nous ne savons que peu de choses de lui avant 1790, sauf qu’en tant que « maitre Es art en l’université de Bourges », il épousa le 23 février 1762, en l’église de Saint-Gervais de la ville de Falaise (actuel département du Calvados), Marie Françoise Lenoir âgée de vingt-neuf ans[2]. Son épouse, originaire de la paroisse de Saint-Sulpice de Paris[3], marchande lingère et fille unique de Louis Lenoir Bourgeois de Paris, était veuve sans enfant de Claude Gombault maître teinturier.…
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L’abbé François Jottreau, un curé sous la Révolution
L’abbé François Jottreau (parfois orthographié Jottereau) devint recteur de la paroisse de Beaulieu-sous-Bressuire (Deux-Sèvres) peut-être vers 1773, date à laquelle il offrit à cette petite commune du Bocage un cadran solaire que l’on peut encore admirer de nos jours dans la cour du presbytère et sur lequel il fit graver ces mots en latin : « Jottereau Rectori de Beaulieu 1773« On ne sait que très peu de chose sur ce prêtre, si ce n’est que dans le cimetière actuel de la petite commune (aujourd’hui rattachée à Bressuire), une pierre tombale surmontée d’une croix porte l’inscription suivante : « Ici reposent les restes de M Jottereau curé de Beaulieu victime de la révolution de…