XVIIIe Siècle
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Qui livra le trésor de Lescure pour échapper aux noyades de Nantes ?
Dans les prisons de Nantes, il y avait un voiturier qui livra le trésor de Lescure, pour ne pas en Loire être jeté par les hommes de Carrier.[1] Les mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, succès de librairie dès leurs parutions, relatent les évènements que vécut Victoire de Donnissan épouse du célèbre général Vendéen, Louis de Salgues de Lescure. Elle deviendra marquise de La Rochejaquelein en épousant un frère cadet du généralissime Henri. Au gré des pages, elle y rapporte le début du soulèvement de 1793, la virée de Galerne et sa vie jusqu’à la pacification. De par cet ouvrage, et de ses multiples rééditions, nombre d’obscurs combattants, d’amis…
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Souvenir des guerres de Vendée gravé dans la roche à Beaulieu-sous-Bressuire
Dans le nord des Deux-Sèvres sur l’ancien territoire de la Vendée insurgée et non loin de de l’intersection d’anciennes routes allant de Bressuire à Mauléon et de Breuil-Chaussée à Nueil-sur Argent et près de Beaulieu-sous-Bressuire, existe un endroit non indiqué sur les cartes mais connu par les habitants les plus âgés comme le « Pas de la Colle ». Il est difficile d’accès, car ces routes sont devenues des chemins de ferme envahis de ronces et de genêts. Pourtant, on peut y trouver une rare trace d’époque concernant les combattants Vendéens. Un petit chiron, terme donné régionalement aux nombreux rochers de granit, est attenant à une fontaine oubliée et ruinée, et non…
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Quel révolutionnaire français était Jean Leclerc éditeur du journal louisianais « L’Ami des Lois » ?
Avec les deux vagues d’émigration de réfugiés de Saint-Domingue vers la Louisiane en 1804 puis en 1808, il eut à La Nouvelle-Orléans un foisonnement de la presse francophone. Et parmi ces nouvelles publications fut lancé, par un certain Jean Leclerc, l’Ami des lois qui devint en 1815, L’Ami des lois et Journal du soir [1]. Des historiens et auteurs américains de la fin du XIXe l’évoquèrent ainsi : « Deux autres journaux d’un ordre plus élevé méritent d’être honorablement mentionnés. C’étaient l’Ami des Lois, édité par Leclerc, et le Courrier de la Louisiane par Thierry. Ce dernier écrivait fréquemment des articles de mérite extraordinaire. Ils étaient graves, nobles, parfois sarcastiques, mais jamais…
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Agathe Gingreau, la « Brigande » survivante des prisons de Nantes
La marquise de la Rochejaquelein veuve du général Vendéen Lescure écrivit ses mémoires[1], une référence dans les récits sur la guerre de Vendée. Grâce à elle, de nombreuses personnes sont sorties de l’anonymat, dont une de ses femmes de chambre prénommée Agathe, voici son histoire… Agathe Gingreau était née vers 1767[2] à Boismé, petite commune proche de Bressuire dans les Deux-Sèvres. Ses parents étaient Charles Gingreau et Perrine Robin. Elle avait un frère Augustin né le 6 juin 1771 à Boismé.[3] Et peut-être un deuxième prénommé Louis, exécuté à Niort le 13 nivôse an 2[4]. Dans cette commune de Boismé se trouve le château de Clisson longtemps propriété de la…
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Marie Anne Charette de la Contrie
En 1758 cette famille s’installe près de Nantes, en la commune de Couffé au manoir de La Contrie, terre d’origine de cette famille ; plusieurs autres enfants y voient le jour dont le futur général Vendéen François Athanase le 2 mai 1763, et un autre frère Louis Marin le 17 avril 1759. Cette famille Charette de La Contrie a au moins neuf enfants, mais lors du partage des biens des parents le 19 avril 1786, seuls Louis-Marin, François Athanase et Marie Anne sont toujours en vie (AD44 – Q680). Les deux frères entament une carrière militaire, Louis Marin dans le Régiment de Viennois, François Athanase comme officier de marine (il participe…