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Claire Lacombe
La Révolutionnaire Claire Lacombe, comédienne à Nantes durant le Directoire : de la Citoyenne Républicaine Révolutionnaire à la tragédienne… . Introduction Cet article ne relate pas le combat politique de la révolutionnaire Claire Lacombe, ex présidente des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires, plus qu’étudié, mais va tenter de mettre en lumière une facette moins connue qui est sa carrière de comédienne à Nantes durant le Directoire. Claire, née en 1765 à Pamiers et sur les planches depuis ses 22 ans, s’est fait connaître à Marseille, Lyon et Toulon, avant son arrivée à Paris en juin 1792. En parallèle de son combat politique, elle semble avoir souhaité continuer son métier de comédienne. Ainsi, en…
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Jean Théophile Victoire Leclerc l’Enragé devenu Jean Leclerc, l’éditeur de l’Ami des Lois.
Introduction Il y a plus de quatre ans, dans un projet d’ouvrage qui hélas ne vit pas le jour et devant regrouper des biographies de femmes de l’Ouest de la France, je me suis intéressée à la Révolutionnaire Pauline Léon. Cette révolutionnaire qui fut présidente des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires et qui avait épousé en novembre 1793 l’Enragé Jean Théophile Victoire Leclerc d’Oze dit Leclerc de Lyon, était décédée en Vendée[1]. Le devenir du couple emprisonné en avril 1794 et libéré après Thermidor avait été pour les historiens un mystère pendant près de deux cent ans[2]. La première découverte les concernant date de 1982, lorsque le canadien Michael Davis Sibalis publia…
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Le révolutionnaire plébéien Albert Mazuel (suite et fin)
Lire la Première Partie Mission à Beauvais[1] Premières tensions En plus de l’aide apportée à la réquisition des grains, la cavalerie de l’Armée révolutionnaire participe alors au combat mené contre le « tiédisme révolutionnaire« , où toute opinion considérée comme contre-révolutionnaire doit être combattue. Les habitants de l’Oise n’éprouvent pas tous, loin de là l’enthousiasme révolutionnaire des cavaliers stationnés dans le département (ces « détachements de sans-culottes parisiens, transformés en soldats politiques »[2]). Dans les petites communes rurales du département, l’anticléricalisme des troupes provoque des tensions. Et les autorités constituées n’apprécient pas les leçons de civisme que voudraient leur donner ces « étrangers ». De nombreux heurts en découlent. Et un profond antagonisme…
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La révolutionnaire Claire Lacombe est décédée en 1826.
Il y a quelques jours, j’ai publié un article enquêtant sur le devenir de Claire Lacombe après 1798 : Que devient la Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Claire Lacombe après la Révolution ? Il se concluait avec une piste d’un décès d’une dénommée Claire Lacombe à La Salpêtrière en 1826. Je soupçonnais fortement que ce soit notre Citoyenne Républicaine Révolutionnaire et j’avais donc adressé un mail aux Archives de l’AP-HP. Je les remercie vivement pour leur promptitude et leur amabilité. Les registres des entrées de l’hospice de la Salpêtrière (cote SLP/1/Q/2/141), et ceux des décès du même hospice (cote SLP/3/Q/2/37) font bien mention d’une dénommée Claire Lacombe. Voici respectivement les extraits de ces…
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Que devient la Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Claire Lacombe après la Révolution ?
La Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Claire Lacombe est une figure révolutionnaire féminine française qui survécut à la Révolution. Mais sa trace disparaît à Paris en 1798. Peut-on toutefois en apprendre plus la concernant après cette date ? Cet article après avoir rappelé succinctement ses faits révolutionnaires va tenter d’apporter quelques réponses. La Révolutionnaire 1792 Au printemps 1792, Claire Lacombe, comédienne de province aux idées révolutionnaires, arrive de Toulon à Paris.[1] Elle habite alors dans un petit appartement avec une certaine Justine Thibault, à l’hôtel de Bretagne 43 rue Croix-des-Petits-Champs.[2] Le 25 juillet 1792, « coiffée d’une guirlande de rose » et « d’un ton à la fois modeste & décidé » [3] en tant qu’artiste sans…
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Pauline Léon et sa famille à La Roche-sur-Yon.
Je suis particulièrement intéressée par les survivants de la Révolution ; ceux qui à un moment ou un autre ont influencé cette période, et qui ensuite ont disparu du cours de l’histoire sans laisser de traces. Certaines destinées sont encore bien mystérieuses comme celle de Claire Lacombe, une des présidentes de Femmes citoyennes révolutionnaires. Concernant sa consœur, Anne Pauline Léon (un temps prénommée Apolline), nous savons depuis quelques années qu’ elle est décédée le 5 octobre 1838 à l’âge 70 ans à La Roche-sur-Yon[1]. Veuve de l’ex enragé Leclerc[2] avec qui elle avait eu un enfant en 1795[3], elle habitait au domicile de sa sœur cadette. Pour mieux comprendre pourquoi la…
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Acte de mise sous tutelle des enfants de Pierre Paul Léon dont parmi eux une future révolutionnaire.
Le site Internet « familles parisiennes » est très utile pour toute recherche concernant une personne ayant vécu à Paris, il définit son action sur sa page d’accueil : « Projet Familles Parisiennes L’objectif du projet est de constituer des outils pour faciliter les recherches sur les familles parisiennes, ceci en mutualisant les moyens de ceux qui font des recherches sur Paris, et tout particulièrement dans les fonds du Minutier Central des Notaires parisiens. » Ce site numérise donc, entre autres, les actes du Minutier central des notaires parisiens. Un index des noms indexés existe et les photos des actes sont hébergées via le service « Registre en ligne » de Geneanet. En consultant l’index, deux patronymes…
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Quel révolutionnaire français était Jean Leclerc éditeur du journal louisianais « L’Ami des Lois » ?
Avec les deux vagues d’émigration de réfugiés de Saint-Domingue vers la Louisiane en 1804 puis en 1808, il eut à La Nouvelle-Orléans un foisonnement de la presse francophone. Et parmi ces nouvelles publications fut lancé, par un certain Jean Leclerc, l’Ami des lois qui devint en 1815, L’Ami des lois et Journal du soir [1]. Des historiens et auteurs américains de la fin du XIXe l’évoquèrent ainsi : « Deux autres journaux d’un ordre plus élevé méritent d’être honorablement mentionnés. C’étaient l’Ami des Lois, édité par Leclerc, et le Courrier de la Louisiane par Thierry. Ce dernier écrivait fréquemment des articles de mérite extraordinaire. Ils étaient graves, nobles, parfois sarcastiques, mais jamais…
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Jean Blanque, un homme de Napoléon en Louisiane
1. Jean Blanque ancien officier révolutionnaire en Louisiane Le 23 mars 1803, la frégate le Surveillant accoste au Port de La Nouvelle-Orléans ; à son bord se trouve Pierre Clément de Laussat, nommé par Bonaparte préfet colonial de Louisiane.[1] Ses premières missions sont de préparer officiellement l’arrivée de l’expédition Flessingue,[2] et la rétrocession de la Louisiane de la part des Espagnols au bénéfice de la nation française. En effet, en 1762, lors du traité de Fontainebleau, suite à la guerre de Sept Ans, la France a cédé ce territoire à la royauté espagnole, mais de par celui de San Ildefonse, Napoléon récupère cette immense région d’Amérique.[3] En plus de militaires et…
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La Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Pauline Léon
Lorsque l’on demande au grand public de citer des Femmes révolutionnaires, les premiers noms sont fréquemment Théroigne de Méricourt, Olympe de Gouges, ou Madame Rolland. Mais d’autres comme Pauline Léon sont moins connues hors des cercles d’historiens.[1] Voici donc la biographie d’une représentante des femmes sans-culottes. Cette Parisienne née le 28 septembre 1768 est l’ aînée de cinq enfants du couple Pierre Paul Léon chocolatier exerçant rue du Bacq[2] et Mathurine Téholan (Théleau).[3] Selon ses dire son père était ouvert à l’esprit des Lumières[4], Pauline avait donc pu recevoir une certaine éducation. A la mort de son père en 1784, elle aide sa mère à tenir la chocolaterie située alors…