Biographie féminine
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Claire Lacombe
La Révolutionnaire Claire Lacombe, comédienne à Nantes durant le Directoire : de la Citoyenne Républicaine Révolutionnaire à la tragédienne… . Introduction Cet article ne relate pas le combat politique de la révolutionnaire Claire Lacombe, ex présidente des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires, plus qu’étudié, mais va tenter de mettre en lumière une facette moins connue qui est sa carrière de comédienne à Nantes durant le Directoire. Claire, née en 1765 à Pamiers et sur les planches depuis ses 22 ans, s’est fait connaître à Marseille, Lyon et Toulon, avant son arrivée à Paris en juin 1792. En parallèle de son combat politique, elle semble avoir souhaité continuer son métier de comédienne. Ainsi, en…
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Leonor de Alorna, marquise d’Alorna, comtesse d’Oeynhausen
Mes recherches sur le général Henri Forestier m’ont amené à me pencher sur une autre figure historique : Leonora de Almeida Portugal Lencastre et Lorena, Marquise de Alorna et Comtesse d’Oeynhausen ; dite Alcide. Un drame familiale à la base de ses futurs engagements politiques ? Née à Lisbonne le 31 octobre 1750, elle est la fille de Don Joao de Almeida Portugal, second marquis de Alorna, et de Leonora de Lorena, fille du marquis de Tavora. Sa famille compte parmi les plus vieilles et les plus hautes du Portugal. Elle descend entre autres de Don Petro de Almeida, marquis de Castel-Novo, Comte de Assumar et vice-roi des Indes. Et pourtant malgré une…
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Frances Balfour, du modèle préraphaélite à la suffragiste
Le Musée d’art de Nantes a acquis en 1991 une huile sur toile du peintre préraphaélite anglais Edward Burne-Jones, “Portrait de Lady Frances Balfour” exécuté en 1880. Il est ainsi dans l’hexagone un des rares musées de France à posséder une œuvre de ce mouvement peu connu. Ce tableau épuré joue sur une harmonie de blancs que l’on retrouve sur le fond uni du tableau, sur le costume et le teint pâle du modèle. Le rebord d’une table, les yeux, la bouche et surtout la chevelure rousse du modèle sont les uniques éclats de couleur venant rehausser le tableau. Le modèle représenté dont la rousseur était un critère de beauté…
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La révolutionnaire Claire Lacombe est décédée en 1826.
Il y a quelques jours, j’ai publié un article enquêtant sur le devenir de Claire Lacombe après 1798 : Que devient la Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Claire Lacombe après la Révolution ? Il se concluait avec une piste d’un décès d’une dénommée Claire Lacombe à La Salpêtrière en 1826. Je soupçonnais fortement que ce soit notre Citoyenne Républicaine Révolutionnaire et j’avais donc adressé un mail aux Archives de l’AP-HP. Je les remercie vivement pour leur promptitude et leur amabilité. Les registres des entrées de l’hospice de la Salpêtrière (cote SLP/1/Q/2/141), et ceux des décès du même hospice (cote SLP/3/Q/2/37) font bien mention d’une dénommée Claire Lacombe. Voici respectivement les extraits de ces…
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Que devient la Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Claire Lacombe après la Révolution ?
La Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Claire Lacombe est une figure révolutionnaire féminine française qui survécut à la Révolution. Mais sa trace disparaît à Paris en 1798. Peut-on toutefois en apprendre plus la concernant après cette date ? Cet article après avoir rappelé succinctement ses faits révolutionnaires va tenter d’apporter quelques réponses. La Révolutionnaire 1792 Au printemps 1792, Claire Lacombe, comédienne de province aux idées révolutionnaires, arrive de Toulon à Paris.[1] Elle habite alors dans un petit appartement avec une certaine Justine Thibault, à l’hôtel de Bretagne 43 rue Croix-des-Petits-Champs.[2] Le 25 juillet 1792, « coiffée d’une guirlande de rose » et « d’un ton à la fois modeste & décidé » [3] en tant qu’artiste sans…
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La Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Pauline Léon
Lorsque l’on demande au grand public de citer des Femmes révolutionnaires, les premiers noms sont fréquemment Théroigne de Méricourt, Olympe de Gouges, ou Madame Rolland. Mais d’autres comme Pauline Léon sont moins connues hors des cercles d’historiens.[1] Voici donc la biographie d’une représentante des femmes sans-culottes. Cette Parisienne née le 28 septembre 1768 est l’ aînée de cinq enfants du couple Pierre Paul Léon chocolatier exerçant rue du Bacq[2] et Mathurine Téholan (Théleau).[3] Selon ses dire son père était ouvert à l’esprit des Lumières[4], Pauline avait donc pu recevoir une certaine éducation. A la mort de son père en 1784, elle aide sa mère à tenir la chocolaterie située alors…
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Agathe Gingreau, la « Brigande » survivante des prisons de Nantes
La marquise de la Rochejaquelein veuve du général Vendéen Lescure écrivit ses mémoires[1], une référence dans les récits sur la guerre de Vendée. Grâce à elle, de nombreuses personnes sont sorties de l’anonymat, dont une de ses femmes de chambre prénommée Agathe, voici son histoire… Agathe Gingreau était née vers 1767[2] à Boismé, petite commune proche de Bressuire dans les Deux-Sèvres. Ses parents étaient Charles Gingreau et Perrine Robin. Elle avait un frère Augustin né le 6 juin 1771 à Boismé.[3] Et peut-être un deuxième prénommé Louis, exécuté à Niort le 13 nivôse an 2[4]. Dans cette commune de Boismé se trouve le château de Clisson longtemps propriété de la…
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Jaqueline Auriol, une vie à la vitesse du son !
L’histoire de la rude compétition entre les deux aviatrices Jacqueline Auriol la française et Jacqueline Cochran l’américaine me fut souvent racontée par ma mère, prénommée Jacqueline elle aussi. Elle admirait cette femme alliant à la fois l’élégance toute Parisienne et la bravoure d’une pilote ! Deux décennies plus tard, quittant Paris, je partis habiter une commune où elle vivait, dans sa propriété familiale de la Pâclais. Et en décidant de vous conter son histoire, je découvris qu’elle avait étudié dans l’établissement où une amie enseigne… Même si je ne crois pas aux « signes », il me semble évident que dans mes petites biographies féminines, une page devait lui être consacrée ! Donc Jacqueline…
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Rosa Bonheur, peintre des animaux
Oserai-je dire qu’avec Rosa, le bonheur est dans le pré ? Un peu facile pour une peintre animalière ayant si bien su représenter les bœufs, les moutons, les chevaux… Sa célébrité fut si grande qu’elle reçut tous les honneurs. Rosa Bonheur dans son atelier, par George Achille-Fould -Musée des Beaux-Arts – Bordeaux (Public domain via Wikipédia) Pourtant en consultant les dictionnaires on se rend compte qu’il est fait peu de cas des célébrités féminines du passé, les anthologies de peinture ont notamment longtemps péché dans ce domaine. Il était souvent reproché aux artistes peintres féminines leur extrême délicatesse, et aussi de voir la peinture uniquement comme un charmant passe-temps au même niveau que des travaux…
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Alice Augusta Ball, la scientifique issue d’une grande famille de photographes
Je vais vous parler d’une famille Afro-Américaine au destin hors norme, la famille Ball. En suivant son histoire, on suit aussi une grande partie de celle des Etats-Unis. Alice Augusta Ball la dernière figure connue de cette famille fut une jeune chimiste récemment sortie de l’oubli pour devenir un symbole féministe. Lorsque l’on recherche un portrait d’elle, on trouve toujours la même photographie aux teintes passées par le temps représentant une jolie jeune femme diplômée avec sa toge et sa coiffe et au sourire timide. On est loin de s’imaginer la destinée qu’elle eut. Née le 24 juillet 1892 à Seattle d’une famille de la middle-classe noire. Elle vécut quelques années de son enfance à Hawaï…