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Le mystérieux « général » Vendéen Louis-Jean Bouin
En 1895, l’historien Jacques Crétineau-Joly (1803-1875) publiait un ouvrage que resta longtemps un référence : « Histoire de la Vendée militaire« , cinq volumes publiés à Paris par la maison de la Bonne presse. Dans le premier volume, page 232, il écrivit : « Peu à peu, l’armée se recruta de braves officiers qui, comme Lacroix, du Rivault, de Beauvollier jeune, de Caqueray, de Chantreau, de Bernes, de Dieusie, de Brocourt, de Nesde, de Saujeon, de Brunet, Beaud-de-Bellevue, Grellier et de Fay, lui rendirent d’importants services. A tous ces gentilshommes, qui prenaient rang parmi les volontaires, il se joignit des bourgeois de plusieurs villes voisines et des paysans qui n’avaient point encore pris part au…
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La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat ? (Première partie)
Il y a une vingtaine d’années, nous avions entrepris de nombreuses et longues recherches pour une monographie concernant une commune du nord des Deux-Sèvres. Plusieurs conférences issues de ces recherches avaient été données dont une dans le cadre de la Journée Historique de Legé de 2001 sur le thème le Concordat de 1801. Cette conférence s’intitulait « les conséquences du Concordat dans une petite commune du bocage des Deux-Sèvres, en territoire historique de la Vendée Militaire : Beaulieu-sous-Bressuire ». Un résumé non détaillé de cette conférence était présenté sur notre site « des Écrits et de l’Histoire ». Cet article est donc une synthèse de ces travaux enrichie par de nouvelles lectures, recherches… Toutefois, ce…
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La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat ? (suite et fin)
Lire la Première partie de l’article L’abbé George Mademoiselle de La Haye-Montbault ne tarda à s’enquérir d’un autre prêtre. Mais la personnalité de l’abbé Audebert ne lui facilitait toujours pas la tâche. L’abbé Ozouf, prêtre réfractaire du diocèse de Coutances qui était parvenu à émigrer en Angleterre pendant la Terreur, et qui en 1801 avait refusé le Concordat, devint l’aumônier de la marquise de La Haye-Montbault à la mort de Letellier. Mais au décès de l’abbé Fossey desservant des Aubiers, Ozouf le remplaça auprès des dissidents de cette commune. Toutefois, il se déplaça de temps à autre à Beaulieu pour officier dans la toute nouvelle chapelle . Ce n’est qu’en…
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Claude Dansard, un Révolutionnaire parisien héritier d’un prêtre réfractaire Vendéen.
La vie de Claude Dansard , fondateur de la Société fraternelle des patriotes de l’un et l’autre sexe. Fils d’un maître boulanger, Claude Dansard naquit le 2 juillet 1738 à Issoudun[1]. Nous ne savons que peu de choses de lui avant 1790, sauf qu’en tant que « maitre Es art en l’université de Bourges », il épousa le 23 février 1762, en l’église de Saint-Gervais de la ville de Falaise (actuel département du Calvados), Marie Françoise Lenoir âgée de vingt-neuf ans[2]. Son épouse, originaire de la paroisse de Saint-Sulpice de Paris[3], marchande lingère et fille unique de Louis Lenoir Bourgeois de Paris, était veuve sans enfant de Claude Gombault maître teinturier.…
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L’abbé François Jottreau, un curé sous la Révolution
L’abbé François Jottreau (parfois orthographié Jottereau) devint recteur de la paroisse de Beaulieu-sous-Bressuire (Deux-Sèvres) peut-être vers 1773, date à laquelle il offrit à cette petite commune du Bocage un cadran solaire que l’on peut encore admirer de nos jours dans la cour du presbytère et sur lequel il fit graver ces mots en latin : « Jottereau Rectori de Beaulieu 1773« On ne sait que très peu de chose sur ce prêtre, si ce n’est que dans le cimetière actuel de la petite commune (aujourd’hui rattachée à Bressuire), une pierre tombale surmontée d’une croix porte l’inscription suivante : « Ici reposent les restes de M Jottereau curé de Beaulieu victime de la révolution de…
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Pauline Léon et sa famille à La Roche-sur-Yon.
Je suis particulièrement intéressée par les survivants de la Révolution ; ceux qui à un moment ou un autre ont influencé cette période, et qui ensuite ont disparu du cours de l’histoire sans laisser de traces. Certaines destinées sont encore bien mystérieuses comme celle de Claire Lacombe, une des présidentes de Femmes citoyennes révolutionnaires. Concernant sa consœur, Anne Pauline Léon (un temps prénommée Apolline), nous savons depuis quelques années qu’ elle est décédée le 5 octobre 1838 à l’âge 70 ans à La Roche-sur-Yon[1]. Veuve de l’ex enragé Leclerc[2] avec qui elle avait eu un enfant en 1795[3], elle habitait au domicile de sa sœur cadette. Pour mieux comprendre pourquoi la…
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Acte de mise sous tutelle des enfants de Pierre Paul Léon dont parmi eux une future révolutionnaire.
Le site Internet « familles parisiennes » est très utile pour toute recherche concernant une personne ayant vécu à Paris, il définit son action sur sa page d’accueil : « Projet Familles Parisiennes L’objectif du projet est de constituer des outils pour faciliter les recherches sur les familles parisiennes, ceci en mutualisant les moyens de ceux qui font des recherches sur Paris, et tout particulièrement dans les fonds du Minutier Central des Notaires parisiens. » Ce site numérise donc, entre autres, les actes du Minutier central des notaires parisiens. Un index des noms indexés existe et les photos des actes sont hébergées via le service « Registre en ligne » de Geneanet. En consultant l’index, deux patronymes…
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Un royaliste parmi les bonapartistes…
En 1818, Barthélémy Sernin du Moulin, baron de Montlezun de Labarthette (Labarthète), plus communément connu comme le Baron de Montlezun [1], que l’on pourrait définir comme un royaliste très « Ancien Régime » édita à Paris plusieurs ouvrages contant un voyage de deux ans qu’il fit aux Antilles et aux États-Unis. Le premier, Souvenirs des Antilles : voyage en 1815 et en 1816, aux États-Unis, et dans l’archipel Caraïbe ; aperçu de Philadelphie et New-York ; description de la Trinidad, la Grenade, Saint-Vincent, Saint-Lucie, Martinique, Guadeloupe, Marie-Galante, Saint-Christophe, Sainte-Croix et Saint-Thomas .[2] est d’une lecture moins aisée que le second qui s’intitule Voyage fait dans les années 1816 et 1817, de New York à…
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Qui livra le trésor de Lescure pour échapper aux noyades de Nantes ?
Dans les prisons de Nantes, il y avait un voiturier qui livra le trésor de Lescure, pour ne pas en Loire être jeté par les hommes de Carrier.[1] Les mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, succès de librairie dès leurs parutions, relatent les évènements que vécut Victoire de Donnissan épouse du célèbre général Vendéen, Louis de Salgues de Lescure. Elle deviendra marquise de La Rochejaquelein en épousant un frère cadet du généralissime Henri. Au gré des pages, elle y rapporte le début du soulèvement de 1793, la virée de Galerne et sa vie jusqu’à la pacification. De par cet ouvrage, et de ses multiples rééditions, nombre d’obscurs combattants, d’amis…
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Henri Forestier ou Leonor de Almeida… Un rédacteur mystérieux
The British Library conserve un document qui est la dernière lettre connue du général Vendéen Henri Forestier. C’est une lettre datée du 22 février 1806 et adressée à William Windham (ministre anglais de la Guerre de 1794 à 1801). Ce document est émouvant puisque Forestier, qui décédera d’une longue maladie à Londres le 14 septembre 1806, y évoque le mal qui le ronge et qui donc, finira par l’emporter à 31 ans. Ce n’est pas le seul intérêt de ce document, puisque le général Vendéen y explique qu’il est dans une situation dramatique (Forestier vient de voir échouer le vaste complot qu’il menait, depuis plusieurs années, contre Napoléon)[1], insiste sur…