XIXe Siècle
-
La tombe perdue du général Vendéen Isaac Daniaud-Dupérat retrouvée ?
Les nombreuses recherches effectuées ces dernières années autour du général Vendéen Henri Forestier et qui m’ont amené à la rédaction de plusieurs livres (A découvrir dans notre Librairie), m’ont en particulier entraînées sur la trace de sa dernière demeure. Le général fut inhumé au cœur de Londres à la fin de l’année 1806, dans la chapelle St-Gilles-in-the-Fields qui marquait alors l’entrée du cimetière de Saint-Pancras. Elle fut malheureusement détruite en 1890… Cette enquête pour retrouver le lieu de repos d’Henri Forestier me poussa également à rechercher celui de ses principaux lieutenants, au premier chef duquel : Isaac Daniel Jean Daniaud-Dupérat. Je ne me doutais pas que cette recherche allait être aussi…
-
Joseph Vion, une icône Vendéenne
L’album de portraits que Louise du Vergier de la Rochejaquelein dessina durant l’été 1826 passé au château de Clisson de Boismé (Deux-Sèvres), est connu sous le nom d’ « album Chauvelin« . (Louise était née en 1804 au château de Citran en Gironde et épousa Achille Modeste Gilles Le Pays de la Riboisière en 1829 à Paris. Elle décéda sans descendance en 1832 à 28 ans, et c’est son neveu Louis de Chauvelin qui hérita des dessins). Ses modèles sont en grande majorité des personnes qu’elle côtoya durant cet été, même si une certaine « Lise Ruppin de Francfort, marchande de balais » fut croquée à Paris en mai 1826. Ces portraits vont…
-
La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat ? (Première partie)
Il y a une vingtaine d’années, nous avions entrepris de nombreuses et longues recherches pour une monographie concernant une commune du nord des Deux-Sèvres. Plusieurs conférences issues de ces recherches avaient été données dont une dans le cadre de la Journée Historique de Legé de 2001 sur le thème le Concordat de 1801. Cette conférence s’intitulait « les conséquences du Concordat dans une petite commune du bocage des Deux-Sèvres, en territoire historique de la Vendée Militaire : Beaulieu-sous-Bressuire ». Un résumé non détaillé de cette conférence était présenté sur notre site « des Écrits et de l’Histoire ». Cet article est donc une synthèse de ces travaux enrichie par de nouvelles lectures, recherches… Toutefois, ce…
-
La Petite Eglise dans l’Ouest, réaction Vendéenne au Concordat ? (suite et fin)
Lire la Première partie de l’article L’abbé George Mademoiselle de La Haye-Montbault ne tarda à s’enquérir d’un autre prêtre. Mais la personnalité de l’abbé Audebert ne lui facilitait toujours pas la tâche. L’abbé Ozouf, prêtre réfractaire du diocèse de Coutances qui était parvenu à émigrer en Angleterre pendant la Terreur, et qui en 1801 avait refusé le Concordat, devint l’aumônier de la marquise de La Haye-Montbault à la mort de Letellier. Mais au décès de l’abbé Fossey desservant des Aubiers, Ozouf le remplaça auprès des dissidents de cette commune. Toutefois, il se déplaça de temps à autre à Beaulieu pour officier dans la toute nouvelle chapelle . Ce n’est qu’en…
-
Pauline Léon et sa famille à La Roche-sur-Yon.
Je suis particulièrement intéressée par les survivants de la Révolution ; ceux qui à un moment ou un autre ont influencé cette période, et qui ensuite ont disparu du cours de l’histoire sans laisser de traces. Certaines destinées sont encore bien mystérieuses comme celle de Claire Lacombe, une des présidentes de Femmes citoyennes révolutionnaires. Concernant sa consœur, Anne Pauline Léon (un temps prénommée Apolline), nous savons depuis quelques années qu’ elle est décédée le 5 octobre 1838 à l’âge 70 ans à La Roche-sur-Yon[1]. Veuve de l’ex enragé Leclerc[2] avec qui elle avait eu un enfant en 1795[3], elle habitait au domicile de sa sœur cadette. Pour mieux comprendre pourquoi la…
-
Un royaliste parmi les bonapartistes…
En 1818, Barthélémy Sernin du Moulin, baron de Montlezun de Labarthette (Labarthète), plus communément connu comme le Baron de Montlezun [1], que l’on pourrait définir comme un royaliste très « Ancien Régime » édita à Paris plusieurs ouvrages contant un voyage de deux ans qu’il fit aux Antilles et aux États-Unis. Le premier, Souvenirs des Antilles : voyage en 1815 et en 1816, aux États-Unis, et dans l’archipel Caraïbe ; aperçu de Philadelphie et New-York ; description de la Trinidad, la Grenade, Saint-Vincent, Saint-Lucie, Martinique, Guadeloupe, Marie-Galante, Saint-Christophe, Sainte-Croix et Saint-Thomas .[2] est d’une lecture moins aisée que le second qui s’intitule Voyage fait dans les années 1816 et 1817, de New York à…
-
Henri Forestier ou Leonor de Almeida… Un rédacteur mystérieux
The British Library conserve un document qui est la dernière lettre connue du général Vendéen Henri Forestier. C’est une lettre datée du 22 février 1806 et adressée à William Windham (ministre anglais de la Guerre de 1794 à 1801). Ce document est émouvant puisque Forestier, qui décédera d’une longue maladie à Londres le 14 septembre 1806, y évoque le mal qui le ronge et qui donc, finira par l’emporter à 31 ans. Ce n’est pas le seul intérêt de ce document, puisque le général Vendéen y explique qu’il est dans une situation dramatique (Forestier vient de voir échouer le vaste complot qu’il menait, depuis plusieurs années, contre Napoléon)[1], insiste sur…
-
L’affaire des plombs
L’affaire des Plombs, appelée aussi « Agence anglaise de Bordeaux », reste une page de l’histoire de l’Empire parmi les plus méconnues. Elle est éclipsée dans la longue liste des complots contre Napoléon, par l’affaire Cadoudal, la conspiration des poignards, la machine infernale, etc. Pourtant ce complot fut un des plus ambitieux, peut-être, puisqu’il se fit à l’échelle européenne. Il impliqua des Royalistes, des anti-bonapartistes, des Émigrés, des Vendéens, des Bretons, des Bordelais, des Poitevins, mais aussi de hauts dignitaires espagnols, portugais et anglais. Les différents aspects de cette affaire furent déjà partiellement abordés par différents auteurs. En particulier dans une thèse présentée à la faculté des lettres de Paris par G.…
-
Quel révolutionnaire français était Jean Leclerc éditeur du journal louisianais « L’Ami des Lois » ?
Avec les deux vagues d’émigration de réfugiés de Saint-Domingue vers la Louisiane en 1804 puis en 1808, il eut à La Nouvelle-Orléans un foisonnement de la presse francophone. Et parmi ces nouvelles publications fut lancé, par un certain Jean Leclerc, l’Ami des lois qui devint en 1815, L’Ami des lois et Journal du soir [1]. Des historiens et auteurs américains de la fin du XIXe l’évoquèrent ainsi : « Deux autres journaux d’un ordre plus élevé méritent d’être honorablement mentionnés. C’étaient l’Ami des Lois, édité par Leclerc, et le Courrier de la Louisiane par Thierry. Ce dernier écrivait fréquemment des articles de mérite extraordinaire. Ils étaient graves, nobles, parfois sarcastiques, mais jamais…
-
Jean Blanque, un homme de Napoléon en Louisiane
1. Jean Blanque ancien officier révolutionnaire en Louisiane Le 23 mars 1803, la frégate le Surveillant accoste au Port de La Nouvelle-Orléans ; à son bord se trouve Pierre Clément de Laussat, nommé par Bonaparte préfet colonial de Louisiane.[1] Ses premières missions sont de préparer officiellement l’arrivée de l’expédition Flessingue,[2] et la rétrocession de la Louisiane de la part des Espagnols au bénéfice de la nation française. En effet, en 1762, lors du traité de Fontainebleau, suite à la guerre de Sept Ans, la France a cédé ce territoire à la royauté espagnole, mais de par celui de San Ildefonse, Napoléon récupère cette immense région d’Amérique.[3] En plus de militaires et…