Révolution française
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Pauline Léon et sa famille à La Roche-sur-Yon.
Je suis particulièrement intéressée par les survivants de la Révolution ; ceux qui à un moment ou un autre ont influencé cette période, et qui ensuite ont disparu du cours de l’histoire sans laisser de traces. Certaines destinées sont encore bien mystérieuses comme celle de Claire Lacombe, une des présidentes de Femmes citoyennes révolutionnaires. Concernant sa consœur, Anne Pauline Léon (un temps prénommée Apolline), nous savons depuis quelques années qu’ elle est décédée le 5 octobre 1838 à l’âge 70 ans à La Roche-sur-Yon[1]. Veuve de l’ex enragé Leclerc[2] avec qui elle avait eu un enfant en 1795[3], elle habitait au domicile de sa sœur cadette. Pour mieux comprendre pourquoi la…
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Acte de mise sous tutelle des enfants de Pierre Paul Léon dont parmi eux une future révolutionnaire.
Le site Internet « familles parisiennes » est très utile pour toute recherche concernant une personne ayant vécu à Paris, il définit son action sur sa page d’accueil : « Projet Familles Parisiennes L’objectif du projet est de constituer des outils pour faciliter les recherches sur les familles parisiennes, ceci en mutualisant les moyens de ceux qui font des recherches sur Paris, et tout particulièrement dans les fonds du Minutier Central des Notaires parisiens. » Ce site numérise donc, entre autres, les actes du Minutier central des notaires parisiens. Un index des noms indexés existe et les photos des actes sont hébergées via le service « Registre en ligne » de Geneanet. En consultant l’index, deux patronymes…
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Qui livra le trésor de Lescure pour échapper aux noyades de Nantes ?
Dans les prisons de Nantes, il y avait un voiturier qui livra le trésor de Lescure, pour ne pas en Loire être jeté par les hommes de Carrier.[1] Les mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, succès de librairie dès leurs parutions, relatent les évènements que vécut Victoire de Donnissan épouse du célèbre général Vendéen, Louis de Salgues de Lescure. Elle deviendra marquise de La Rochejaquelein en épousant un frère cadet du généralissime Henri. Au gré des pages, elle y rapporte le début du soulèvement de 1793, la virée de Galerne et sa vie jusqu’à la pacification. De par cet ouvrage, et de ses multiples rééditions, nombre d’obscurs combattants, d’amis…
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Souvenir des guerres de Vendée gravé dans la roche à Beaulieu-sous-Bressuire
Dans le nord des Deux-Sèvres sur l’ancien territoire de la Vendée insurgée et non loin de de l’intersection d’anciennes routes allant de Bressuire à Mauléon et de Breuil-Chaussée à Nueil-sur Argent et près de Beaulieu-sous-Bressuire, existe un endroit non indiqué sur les cartes mais connu par les habitants les plus âgés comme le « Pas de la Colle ». Il est difficile d’accès, car ces routes sont devenues des chemins de ferme envahis de ronces et de genêts. Pourtant, on peut y trouver une rare trace d’époque concernant les combattants Vendéens. Un petit chiron, terme donné régionalement aux nombreux rochers de granit, est attenant à une fontaine oubliée et ruinée, et non…
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Quel révolutionnaire français était Jean Leclerc éditeur du journal louisianais « L’Ami des Lois » ?
Avec les deux vagues d’émigration de réfugiés de Saint-Domingue vers la Louisiane en 1804 puis en 1808, il eut à La Nouvelle-Orléans un foisonnement de la presse francophone. Et parmi ces nouvelles publications fut lancé, par un certain Jean Leclerc, l’Ami des lois qui devint en 1815, L’Ami des lois et Journal du soir [1]. Des historiens et auteurs américains de la fin du XIXe l’évoquèrent ainsi : « Deux autres journaux d’un ordre plus élevé méritent d’être honorablement mentionnés. C’étaient l’Ami des Lois, édité par Leclerc, et le Courrier de la Louisiane par Thierry. Ce dernier écrivait fréquemment des articles de mérite extraordinaire. Ils étaient graves, nobles, parfois sarcastiques, mais jamais…
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La Citoyenne Républicaine Révolutionnaire Pauline Léon
Lorsque l’on demande au grand public de citer des Femmes révolutionnaires, les premiers noms sont fréquemment Théroigne de Méricourt, Olympe de Gouges, ou Madame Rolland. Mais d’autres comme Pauline Léon sont moins connues hors des cercles d’historiens.[1] Voici donc la biographie d’une représentante des femmes sans-culottes. Cette Parisienne née le 28 septembre 1768 est l’ aînée de cinq enfants du couple Pierre Paul Léon chocolatier exerçant rue du Bacq[2] et Mathurine Téholan (Théleau).[3] Selon ses dire son père était ouvert à l’esprit des Lumières[4], Pauline avait donc pu recevoir une certaine éducation. A la mort de son père en 1784, elle aide sa mère à tenir la chocolaterie située alors…
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Agathe Gingreau, la « Brigande » survivante des prisons de Nantes
La marquise de la Rochejaquelein veuve du général Vendéen Lescure écrivit ses mémoires[1], une référence dans les récits sur la guerre de Vendée. Grâce à elle, de nombreuses personnes sont sorties de l’anonymat, dont une de ses femmes de chambre prénommée Agathe, voici son histoire… Agathe Gingreau était née vers 1767[2] à Boismé, petite commune proche de Bressuire dans les Deux-Sèvres. Ses parents étaient Charles Gingreau et Perrine Robin. Elle avait un frère Augustin né le 6 juin 1771 à Boismé.[3] Et peut-être un deuxième prénommé Louis, exécuté à Niort le 13 nivôse an 2[4]. Dans cette commune de Boismé se trouve le château de Clisson longtemps propriété de la…
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Pierre Joseph Cottet, Garde suisse, combattant Vendéen devenu maire
De toutes les personnes qui s’illustrent durant les guerres de Vendée, seul un petit nombre est connu de la majorité de ceux qui s’intéressent un tant soit peu à l’histoire de ces guerres civiles. Et souvent, de par l’hagiographie d’une époque, seuls les nobles sont restés dans les mémoires oubliant que ce fut au départ un combat de paysans. Il est vrai que, de par leur expérience militaire, ces nobles furent rapidement nommés à leurs têtes. Mais les personnages secondaires qui jouèrent un rôle conséquent dans ces évènements sont légion. Pierre Cottet serait depuis longtemps tombé dans l’oubli si la marquise de la Rochejaquelein n’avait pas parlé de lui à…
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Lorsque le général d’Empire Rivaud de la Raffinière et l’ex-conventionnel Auguis faisaient affaire
Il y a une bonne vingtaine d’années, en flânant place Viarme à Nantes, où des brocanteurs déballent leurs marchandises tous les samedis matin ; mon regard fut attiré par un carton rempli de vieux papiers. C’était très certainement un vide-maison effectué par le professionnel et en feuilletant ces documents, s’avérant de prime abord fort peu intéressants, une liasse de vieux papiers regroupés attira toutefois mon regard. Un patronyme me semblait familier, Rivaud de la Raffinière. En effet, cette vieille famille poitevine donna un général de division républicain ayant son nom sur l’Arc de Triomphe. L’autre nom, Auguis ne me semblait pas non plus complètement inconnu. En parcourant succinctement les documents achetés,…
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Jean Théophile Victoire Leclerc, la vie d’un révolutionnaire Enragé
Jean Théophile Victoire Leclerc né en 1771 dans le Forez et issu d’une famille d’ingénieurs des Ponts et Chaussées, est un révolutionnaire ayant cosigné le Manifeste des Enragés avec l‘abbé Roux et Jean-François Varlet. Proche de la Société des citoyennes républicaines révolutionnaires, il épouse même Pauline Léon sa première présidente. Virulent dans ses discours et écrits, il est emprisonné durant la Terreur et doit sa survie à la chute de Robespierre. Devenu fonctionnaire sous le Directoire, il disparaît mystérieusement à l’aube du XIXème siècle, mais reste dans l’Histoire. Marx et Engels écrivent dans “La Sainte Famille” : “Le mouvement révolutionnaire, qui commença en 1789 au Cercle social, qui, au milieu de…