Jean Théophile Victoire Leclerc D’Oze, alias Leclerc de Lyon fut connu sous la Révolution comme un membres des Enragés, mouvance politique se voulant représenter les sans-culottes et leurs attentes de vie moins chère. Mais moins connu sont ses talents de versificateur, et cela depuis sa jeunesse1Une énigme signée « M. Leclerc Doze, âgé de 13 ans écolier de Philosophie au collège de Thiers » est parue dans le Mercure Galant du 17 décembre 1785 (Gallica). Grâce à l’historien Claude Guillon, une Chanson patriotique de Leclerc de Lyon nommée histoire des Sans-Culottesparue dans le Journal des débats et de la correspondance de la Société des Jacobin du 20 juillet 1793 sur la prise des Tuilerie, nous est parvenue.
Chanson patriotique de Leclerc de Lyon parue dans le Journal des débats et de la correspondance de la Société des Jacobins du 20 juillet 1793
Alors que, par une manœuvre de Robespierre, Leclerc venait d’être chassé des Cordeliers avec Jacques Roux, il fit paraitre le 20 juillet 1793 dans le Journal des Débats de la société des Jacobins, ce pamphlet d’un scatologisme qui peut nous étonner. Mais ce scatologisme correspond aussi au ton du Père Duchêne d’Hébert et ses « Foutre » à pléthore de gravures satiriques du moment ainsi que nombreux chants : 2Vous savez que je fus roi, chanson de Ladré de décembre 1792 , « J’ai fait répandre le sang/ Voulant relever mon rang /Mais les sans, sans, sans, mais les cu, cu, cu /Mais les sans, mais les cu, /Mais les sans-culottes/ Ont paré mes bottes »[/mfn] :CHANSON PATRIOTIQUE Histoire des Sans Culottes
Air : c’est ce qui nous console
Deux chanteurs sur différents tons Pour les gens culottés ou non Se font poussés des bottes bis Messieurs pourquoi crier si fort Je fais pour vous mettre d’accord L’histoire des culottes bis
Avant le fameux dix août Chacun s’habilloit à son goût. Faux ou vrais patriotes Tel n’eut jamais d’autre vertu Que de pouvoir cacher son cul Sous de belles culottes
Contre le dernier des tyrans Quand pêle mêle combattans Feuillans & patriotes Renversoient le trône & l’autel Feuillans dans ce jour immortel trembloient pour leurs culottes
Quand on approcha du château Plusieurs d eux grimpant à l’assaut Avec les patriotes Se croyant à jamais perdus Firent en hommes éperdus Caca dans leurs culottes
Quand cette odeur se divisa Un des poltrons en accusa Les soldats patriotes Pour savoir lesquels ont foiré Dit un citoyen éclairé Défaisons nos culottes
Aussitôt dit & sans façon Portèrent la main au bouton Tous les vrais patriotes Il ne resta que les foireux Qui pour cacher leurs culs crotteux Gardèrent leurs culottes
Ainsi le chanteur culotté N’est qu’ un détracteur effronté Des plus purs patriotes Puisque leurs ennemis vaincus Ne se font jamais apperçus Qu ils étoient sans culottes
Par LECLERC de Lyon
Déroute Des prussiens Par Les Sans Culottes qui Les renvoyent avec Brunswick en Leur faisant cadeau De la foire – 1792 (Gallica)
Ce 20 juillet, fut aussi le premier jour de la parution du premier numéro de son journal radical, L’ami du Peuple par Leclerc de Lyon. Le titre étant un hommage appuyé à Marat assassiné le 13 juillet, et cela même si ce dernier de son vivant appréciait peu Leclerc. En effet, Marat dans le Publiciste du 4 juillet avait écrit :
« (…) mais le petit Leclerc paraît un fripon très adroit. Je l’ai vu dans la même semaine changer trois fois de costume pour se travestir et mieux en imposer. On assure qu’ avant de venir planter le piquet à Paris pour égarer les sociétés populaires, il a fait quelques mois de noviciat à Coblentz et qu’ ‘il est un des principaux auteurs des désordres qui ont éclaté à Lyon depuis plusieurs mois (…). »
Mais revenons à cette Chanson de Leclerc de Lyon et de sa genèse. Elle fut peut-être inspirée d’un chant paru dans le journal contre-révolutionnaire de Jean Gabriel Peltier, les Actes des Apôtres, chant au long titre, Ronde patriotique, dansée le jeudi 2 Novembre au Cirque du palais national sous la présidence de l’ignarante, fanatique et irrévérendissimme personne l’abbé Fauchet2Actes des Apôtres, n° 199 -p 14-16 Google book
Nous aurons incessamment Des nouvelles du Brabant (bis) Les prétendus patriotes Font caca dans leurs culottes Tant ils ont grand peur De monsieur l’Empereur.
De plus, la Chanson patriotique de Leclerc de Lyon ayant été aussi publiée le 22 juillet dans l’Abréviateur universel, ce journal jacobin nous donne comme précision importante qu’elle fut écrite en réaction à un autre chant :
« Paris pendant ce temps là jouit de beaucoup de tranquillité quelques gens cependant présagent des crises nouvelles pour cette ville mais la plupart ne font pas de cas de ces espèces de menaces n y font même aucune attention Il semble qu’ on soit las de vivre au milieu de tant d orages qui grondent au loin & paroissent tout prêts à fondre fur nos têtes. D’autres personnes en jasent fans vouloir jetter un coup d œil trop curieux sur le lendemain & se trouvent heureux de pouvoir s’en entretenir librement aujourd’hui. Enfin il en est qui chantent & jusqu’au journal des jacobins nous a donné une chanson qui mérite d’avoir place ici après celle qui l’ a fait naître » :
Air On doit 60 mille francs3Stanislas Champein composa la musique des dettes: comédie, en deux actes et en prose, mêlée d’ariettes De Nicolas-Julien Forgeot joué le 8 janvier 1787, où ce trouve cet air « on doit soixante mille francs »
ou C’ est ce qui me console
Rhabillez vous peuple François Ne donnez plus dans les excès De nos faux patriotes Ne croyez plus que le cul nu Soit une preuve de vertu Remettez vos culottes
Méfiez vous d un intrigant Voulant le costume indécent De nos faux patriotes Ne poussez plus la liberté Au point d’ être déculotté Remettez vos culottes
Distinguez donc l’ homme de bien Du paresseux ou du vaurien Où des faux patriotes Gens honnêtes & laborieux Ne vous déguisez plus en gueux Remettez vos culottes
Jamais ne jugez par l habit Du sot ou de l’ homme d’esprit Et des bons patriotes Bourgeois rentiers riches marchands Feroient périr mille artisans S’ ils alloient Sans culottes
N’ imitez plus il en est tems Ces populaires charlatans Pillant les patriotes. Dieu fit l’ industrie & les mains Pour faire vivre les humains Et gagner des culottes
De l’ homme défendez les droits Surtout obéissez aux lois Comme bons patriotes Citoyens sans vous fâcher Cachez ce que l’ on doit cacher Remettez vos culottes bis bis
l’Abréviateur universel du 22 juillet
Ce chant dut rencontrer une certaine popularité, si l’on se réfère au fait qu’il fut publié une première fois le 13 juillet 1793 dans la Chronique de Paris avec ce préambule :
Voici les chansons qui reprennent encore une fois avec une espèce de fureur ; celle ci a dans ce moment la vogue, Il faut avoir un fond de gaieté pour chanter dans ce moment ; mais enfin puisque tout le monde chante, il est bon se mettre à l’unisson.
Il parut aussi dans le Bulletin de Lyon du 25 juillet 17934Google book p453, Le Républicain François du 285Retronews, ainsi que dans L’esprit des Gazettes du 17 août6Esprit des gazettes, ou, Recueil des évènements politiques et extraordinaires, qui ont pu fixer l’attention du public, décembre 1793, Volume 28, p 168, Google book; avec la précision « sur l’air des dettes« .
Aucunement l’auteur, ne fut indiqué ; mais de par l’ Histoire chantée de la première République, 1789 à 1799 : chants patriotiques, révolutionnaires et populaires de Louis Damade7édité en 1892, il y est notifié que les paroles de ces Conseils au Sans-Culottes sont attribuées à Despréaux, à ne pas confondre avec le Jacobin Claude-Jean-François Despréaux juré du tribunal révolutionnaire de Paris en octobre 1793 qui se suicida après le 9 Thermidor8 Dominique Godineau, S’abréger les jours –Le suicide en France au XVIIIe siècle, Armand Colin2012 : Ancien musicien de l’Opéra de Paris, Claude Jean François Despréaux n’est pas officier municipal , mais juré au Tribunal révolutionnaire , commissaire civil , membre de la société populaire de sa section et du club des Jacobins . Le 19 thermidor il se tire un coup de fusil dans la tête en laissant un petit mot , écrit au dos d’un vieux bout de papier déchiré¤ : « Je n’ay rien a me reprocher . J’exècre ceux qui ont pu me tromper , et ne puis vivre étant soupconé Despréaux Vive la République une et indivisible Guerre aux Rois Mort au tiran et paix au peuple Despréaux Comissaire de la section de Brutus »...
Mes passe-temps: chansons suivies de l’Art de la danse, poëme en quartre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau Volume 1, (Gallica)
Il s’agit en fait de son frère cadet, Jean Étienne Despréaux, danseur et chansonnier qui inséra cette chanson dans son ouvrage Mes passe-temps: chansons suivies de l’Art de la danse, poëme en quartre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau9Volume 1, p Gallica p 59 où il édulcore la portée politique de ce chant, en indiquant que la « mode était alors de s’habiller en sans-culottes ».
De par les paroles, et une erreur de datation, certains sites Internet et ouvrages le désignent comme un chant réactionnaire de 1795 entonné par les Muscadins10 Site Internet L’histoire en citation, et en commentaire de celle de Napoléon » ‘Dans un état révolutionnaire, il y a deux classes, les suspects et les patriotes‘. (…) ‘Rhabillez-vous peuple français Ne donnez plus dans les excès De nos faux patriotes. Ne croyez plus Qu’aller tout nus Soit une preuve de vertu Remettez vos culottes’.DESPRÉAUX, Remettez vos culottes ou Conseils aux sans-culottes, chanson de l’automne 1795 -La Convention thermidorienne a triomphé des dernières insurrections populaires. Fin du mouvement révolutionnaire et retour à une république bourgeoise, libérale et modérée. La Constitution de l’an III fonde un nouveau régime, le Directoire. »/mfn].
Claude Quétel, Crois ou meurs Histoire incorrecte de la Révolution française (Hors collection 2019 Tallandier).
Revenons sur cette chanson de Despréaux et son succès à l’été 1793. De par son sujet, elle fit réagit Leclerc, au point qu’il prit sa plume pour se moquer des Feuillans dans sa Chanson patriotique -Histoire des Sans Culottes C’est en tout cas, ce que laisse entendre l’Indicateur « Enfin il en est qui chantent & jusqu’au journal des jacobins nous a donné une chanson qui mérite d avoir place ici après celle qui l’a fait naître » et la faisant suivre Conseil aux Sans Culottes.
Pourquoi ce dernier se sent-il obligé de répondre de manière forte à ce chant ? Lui, émissaire des Jacobins de Lyon , ayant participé à la chute des Girondins, y voyait il une défense déguisée de ces derniers ? ou une attaque envers la radicalité des Enragés perçue dans le Manifeste rédigé par Jacques Roux vue d’un mauvais œil par Marat et Robespierre, et que lui avait personnellement défendue ?
Aux Jacobins, la charge virulente quelques jours plus tard de Robespierre montre qu’il était considéré comme une menace :
Le second est un jeune homme qui prouve que la Corruption peut entrer dans un jeune cœur. Il a des apparences séduisans, un talent séducteur, c’est Leclerc , un ci-devant, le fils d’un noble. Il était à Lyon où il jouait le patriote , lorsqu’on y égorgea l’infortuné Challier. Il fut en grande partie cause de sa mort. Parti de là , où sa conduite l’avait rendu exécrable à tous les patriotes , il vint à Paris, intriguer, mentir à la convention ; il vint ici suivi des quelques hommes imposteurs comme lui, qu’il sut rendre intéressans et qui sont maintenant dispersés ; il est associé à Jacques Roux ; et ces deux hommes , dénoncé par Marat, comme deux intrigands deux émissaires de Cobourg ou de Pitt qui , pour mieux empoisonner les sources de la crédulité populaire , ont pris, pour le séduire le nom de Marat. Ils ne manquent jamais de dénoncer un ennemi bien reconnu du peuple, ainsi Custines a été dénoncé par eux. Avec des phrases bien patriotiques, bien fort et énergiquement prononcées , ils parviennent à faire croire au peuple que ses nouveaux amis sont plus zélés que les autres. De grandes louanges à Marat pour pouvoir tomber sur les patriotes actuels. Qu’importe de louer un mort pourvu qu’on puisse calomnier les vivans.
Notons qu cette chanson patriotique de Leclerc de Lyon ne fut pas le seul texte que ce dernier fit paraitre dans le Journal des jacobins. Cette Ode à la Liberté ci-dessous, démonstration en vers de son patriotisme fut publiée dans un premier temps dans le dernier exemplaire de son journal, l’Ami du Peuple du 15 août, puis le lendemain, il réussit à le faire insérer dans le Journal des Débats de la société des Jacobin, alors qu’il venait d’être dénoncé au sein même de ce club la veille..
(Pour mieux comprendre les écrits de Leclerc, à lire l’analyse d’Annie Geoffroy, Personnes du discours et figures du pouvoir dans l’ami du peuple de Leclerc dans le Bulletin du Centre d’Analyse du discours, n°5 191, Université Lille II).
Ode à la Liberté parue dans le Journal des débats et de la correspondance de la Société des Jacobins du 16 septembre 1793
Ce fut la dernière trace sur la scène politique révolutionnaire de Jean Théophile Victoire Leclerc, dit Leclerc de Lyon. Enrôlé dans le bataillon de la réquisition de la section de Marat, il est incorporé dans la 17e division. Le 18 novembre il épousa Pauline Léon, cofondatrice et de première présidentes des Femme Républicaines Révolutionnaires, avant d’être cantonné à La Fère. Le 3 avril 1794, il est arrêté avec cette dernière venue le rejoindre, ils furent libérés après Thermidor.
Durant le Directoire Leclerc devenu un temps fonctionnaire continua de rimailler, comme vos pouvez le lire dans l’article suivant.
Une énigme signée « M. Leclerc Doze, âgé de 13 ans écolier de Philosophie au collège de Thiers » est parue dans le Mercure Galant du 17 décembre 1785 (Gallica)
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Vous savez que je fus roi, chanson de Ladré de décembre 1792 , « J’ai fait répandre le sang/ Voulant relever mon rang /Mais les sans, sans, sans, mais les cu, cu, cu /Mais les sans, mais les cu, /Mais les sans-culottes/ Ont paré mes bottes »[/mfn] :CHANSON PATRIOTIQUE Histoire des Sans Culottes
Air : c’est ce qui nous console
Deux chanteurs sur différents tons Pour les gens culottés ou non Se font poussés des bottes bis Messieurs pourquoi crier si fort Je fais pour vous mettre d’accord L’histoire des culottes bis
Avant le fameux dix août Chacun s’habilloit à son goût. Faux ou vrais patriotes Tel n’eut jamais d’autre vertu Que de pouvoir cacher son cul Sous de belles culottes
Contre le dernier des tyrans Quand pêle mêle combattans Feuillans & patriotes Renversoient le trône & l’autel Feuillans dans ce jour immortel trembloient pour leurs culottes
Quand on approcha du château Plusieurs d eux grimpant à l’assaut Avec les patriotes Se croyant à jamais perdus Firent en hommes éperdus Caca dans leurs culottes
Quand cette odeur se divisa Un des poltrons en accusa Les soldats patriotes Pour savoir lesquels ont foiré Dit un citoyen éclairé Défaisons nos culottes
Aussitôt dit & sans façon Portèrent la main au bouton Tous les vrais patriotes Il ne resta que les foireux Qui pour cacher leurs culs crotteux Gardèrent leurs culottes
Ainsi le chanteur culotté N’est qu’ un détracteur effronté Des plus purs patriotes Puisque leurs ennemis vaincus Ne se font jamais apperçus Qu ils étoient sans culottes
Par LECLERC de Lyon
Déroute Des prussiens Par Les Sans Culottes qui Les renvoyent avec Brunswick en Leur faisant cadeau De la foire – 1792 (Gallica)
Ce 20 juillet, fut aussi le premier jour de la parution du premier numéro de son journal radical, L’ami du Peuple par Leclerc de Lyon. Le titre étant un hommage appuyé à Marat assassiné le 13 juillet, et cela même si ce dernier de son vivant appréciait peu Leclerc. En effet, Marat dans le Publiciste du 4 juillet avait écrit :
« (…) mais le petit Leclerc paraît un fripon très adroit. Je l’ai vu dans la même semaine changer trois fois de costume pour se travestir et mieux en imposer. On assure qu’ avant de venir planter le piquet à Paris pour égarer les sociétés populaires, il a fait quelques mois de noviciat à Coblentz et qu’ ‘il est un des principaux auteurs des désordres qui ont éclaté à Lyon depuis plusieurs mois (…). »
Mais revenons à cette Chanson de Leclerc de Lyon et de sa genèse. Elle fut peut-être inspirée d’un chant paru dans le journal contre-révolutionnaire de Jean Gabriel Peltier, les Actes des Apôtres, chant au long titre, Ronde patriotique, dansée le jeudi 2 Novembre au Cirque du palais national sous la présidence de l’ignarante, fanatique et irrévérendissimme personne l’abbé Fauchet2Actes des Apôtres, n° 199 -p 14-16 Google book
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Stanislas Champein composa la musique des dettes: comédie, en deux actes et en prose, mêlée d’ariettes De Nicolas-Julien Forgeot joué le 8 janvier 1787, où ce trouve cet air « on doit soixante mille francs »
4
Google book p453
5
Retronews
6
Esprit des gazettes, ou, Recueil des évènements politiques et extraordinaires, qui ont pu fixer l’attention du public, décembre 1793, Volume 28, p 168, Google book; avec la précision « sur l’air des dettes«
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édité en 1892
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Dominique Godineau, S’abréger les jours –Le suicide en France au XVIIIe siècle, Armand Colin2012 : Ancien musicien de l’Opéra de Paris, Claude Jean François Despréaux n’est pas officier municipal , mais juré au Tribunal révolutionnaire , commissaire civil , membre de la société populaire de sa section et du club des Jacobins . Le 19 thermidor il se tire un coup de fusil dans la tête en laissant un petit mot , écrit au dos d’un vieux bout de papier déchiré¤ : « Je n’ay rien a me reprocher . J’exècre ceux qui ont pu me tromper , et ne puis vivre étant soupconé Despréaux Vive la République une et indivisible Guerre aux Rois Mort au tiran et paix au peuple Despréaux Comissaire de la section de Brutus »..
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